Philippe Roussel naît à Nîmes en 1963. Artiste peintre plasticien autodidacte. Référencé comme peintre à la Fondation Taylor pour l’Art à Paris et dans le dictionnaire Drouot cotations des peintres 2012.
Il réalise ses premières œuvres à la gouache dés l’âge de 10 ans. Après des études de droit, il suit des cours privés d’histoire de l’Art. Passionné d’archéologie et des civilisations antiques Méditerranéennes, il parcourt très jeune, les chantiers de fouilles de la région et croque sur papier les détails de mosaïques et bas reliefs découverts. Cela affirme définitivement son coup de crayon sûr et énergique mais suscite son désir de travailler sur la trace et la mémoire.
Son style vigoureux et sa rapidité dans l’exécution de ses œuvres lui font opter pour l’acrylique plutôt que l’huile. Dés l’âge de 20 ans, son style, jusque là proche du figuratif, commence à tendre vers une semi abstraction nettement plus personnelle.
Son cheminement intellectuel et les références aux écritures et lettres antiques entraînent l’insertion de signes, lettres et symboles dans ses peintures car La couleur et la forme ne suffisent plus à l’expression de son art (Les travaux sur l’écriture de l’artiste Cy Twombly l’ont d’ailleurs, considérablement passionné et ont été pour lui source de recherche et d’inspiration). L’artiste fait le choix, dés lors du papier ou du carton, plus propices à l’utilisation des pastels, fusain et crayons, comme supports à ses travaux.
Comme pour la plupart des artistes, il ne peut nier l’influence de son éducation et de son vécu sur sa peinture. L’héritage familial et plus particulièrement maternel (une mère enseignante et excellente dessinatrice) ainsi qu’un accident de la vie qui a failli lui être fatal, lui firent prendre conscience de l’importance de ses racines, de l’empreinte du temps et du plaisir simple de vivre intensément l’instant.
Son regard sur les choses s’en est trouvé modifié. Son travail aussi et Il entreprit une série d’œuvres sur la mémoire. La matière apparaît alors et intègre les œuvres. Celle-ci, sous forme de poudre de marbre permet de sculpter, graver, griffer et imprégner la toile en profondeur ou en relief. L’archéologie si présente dans sa vie ressurgit et offre à l’artiste un terrain d’exploration sans limite!
Aujourd’hui l’artiste travaille sur l’interaction de deux thématiques qui lui tiennent à cœur. Le cercle comme symbole de vie et la mémoire des choses et des évènements passés, matérialisée par des bribes de dessins et des traces à demi effacées subsistants malgré le passage du temps.
Cette nouvelle série appelée « Mémoria » toute en émotion et tendresse , est traitée sur de grandes toiles laissées volontairement sans châssis, simplement pendues comme une bâche afin de leur offrir une plus grande liberté.
EXPOSITIONS:
2012
Galerie Saphir - Dinard
Chapelle des jésuites-Nîmes
Galerie Van Hulst -Nîmes
Espace Pain d’Oz - St Quentin
Galerie Bouleg’arts - Lattes
Galerie Toril d’artistes - Nîmes
2011
Les Ateliers (Off) – Expo Photos - Arles
Galerie du chapitre - Nîmes
Salon d’Art Contemporain Art Nim 2011- Nîmes
Centre d’Art contemporain Muz’Art - Sauve
Les terrasses – Luberon Bonnieux
2010
Galerie du Chapitre - Nîmes
Salon d’art Contemporain Art Nim 2010 - Nîmes
Espace Antoniutti - Toulouse
Galerie Morellon - Toulouse
Galerie de la Salamandre - Nîmes
2009
Galerie Bulles d’Art - Toulouse
Galerie Tout En Art - Lyon
Salon d’Art Contemporain Art Nim 2009 - Nîmes
Espace Antoniutti - Toulouse
2008
Salon D’Art Contemporain - Grenoble
Comité Dép. Tourisme - Gard
Reportage Télé Miroir - Nimes
Galerie Bulles d’Art - Toulouse
Partenariat Sté Isydesign - Toulouse
2007
Comité Dép. Tourisme - Gard
Galerie le marchand de Couleurs - Ganges
Galerie Nicole Gogat - Aigues-Mortes
Espace Antoniutti - Toulouse
Office du Tourisme - St Gilles
2006
Exposition Collective - New-York
Mas Les Figuiers - St Bonnet
Expo solo - Petits formats - Uzès
Texte critque :
L’œuvre de Philippe Roussel continue de se métamorphoser en d’incessantes régénérations de thèmes dont la signification est avant tout picturale. Il y a quelques années, le cercle avait structuré son dessin ; plus récemment, de grandes fleurs isolées, magnifiquement réduites à quelques traits, et d’autres, bigarrées, fantaisistes, se sont succédé sur ses papiers. Aujourd’hui, il en propose des visions nouvelles, vivantes et enjouées.
Dans une première série, le cercle s’impose et suggère les fleurs plus qu’il ne s’autorise à les représenter. Celles-ci évoluent sur des fonds qui rappellent ceux que Roussel avait déjà utilisés pour les « ardoises d’écoliers » de sa série sur la mémoire et qui, immanquablement, évoquent aussi certaines œuvres de Twombly : clairs, presque blancs, mais travaillés avec des jaunes, des violets, des verts, des bleus. Les cercles rouges et jaunes intenses dominent les blancs, les disques violets complètent les verts. Des graffiti au tracé sensible, bleus ou noirs, animent la composition. On croit voir un papillon, mais ne seraient-ce pas plutôt des pétales, des feuilles, des pistils ? A moins qu’on ne se trompe à vouloir encore déchiffrer quelque représentation ! Le sujet se dissout et la couleur reste seule à faire naître des sensations. C’est l’éclosion printanière, c’est la maturation estivale qui sont ici rendues visibles !Une deuxième série est moins exubérante, alors même que les fleurs sont surabondantes et que la technique n’est pas moins complexe. Les fonds, verts-bleus, sont divisés en deux, horizontalement. La composition est celle d’une marine ou d’un paysage réduit à sa plus simple expression. Cette impression est accentuée par le recours à des tons plus foncés dans la moitié inférieure, plus clairs dans la partie haute, les teintes évoluant en vapeurs colorées. A l’avant-plan, le décor traditionnel du tapis de fleurs devient le sujet même, dont les éléments évoluent en toute liberté, légère et spontanée. Les fleurs sont plus petites, plus précises aussi. Leur dessin naïf, fait de cercles approximatifs et de volutes irrégulières, échappe à la répétition par le mélange de techniques variées, acrylique, rehauts de pastels secs, traits de fusain. Dans leur usage, il n’y a pas de systématicité, mais, à l’inverse, aucune application pour y échapper non plus : c’est l’intuition, non la réflexion qui guide ici le peintre.
Ces œuvres ont l’insolence de la vie heureuse. Elles expriment le bonheur de peindre de la façon la plus immédiate. Le peintre retrouve les gestes de l’enfant pour faire ressurgir toute la gaieté qui peut accompagner cet âge de la vie. Les nombreux accidents qui entachent la blancheur et que celle-ci commence déjà à recouvrir sont alors aussi bien autant de souvenirs, bons ou mauvais, fraîchement imprimés ou en train de s’estomper. Nulle violence cependant, mais une tendresse infinie, qui ressort précisément de l’absence de lignes nettes, du sfumato continu des fonds, qu’ils soient blancs ou verts.
Si les toiles de Philippe Roussel sont faciles à approcher, c’est parce qu’elles montrent l’optimisme, qu’elles le rendent évident, qu’elles le communiquent, finissant par occulter l’exigence – réelle pourtant – du travail du peintre.
Yves Mausen
Ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure
Membre de l’Institut Universitaire de France
Directeur de l'Institut d'histoire des anciens pays de droit écrit
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